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29 avril 2006

Affaire Cleastream ou AffaireS ?

Nous marchons sur la tête ou on nous fait prendre des vessies pour des lanternes. De quelle affaire s’agit-il réellement ? Impossible de compter sur les médias pour en faire un historique réel et complet. Le Figaro de ce jour (29 avril), par exemple, reprenant simplement une dépêche de l’AFP, en trace une rétrospective sous le titre « Les grandes dates de l’affaire ». Nous pourrions nous attendre à un relevé exhaustif des évènements. Espoir déçu. En effet, le quotidien rappelle qu’en 2001, l’enquête sur la célèbre comédie des « Frégates de Taïwan » démarre, ainsi que les accusations graves et courageuses de Denis Robert sur les pratiques de Clearstream et de la « grande finance » mondiale, dans ses livres enquêtes Révélation$ et la Boite Noire. Puis il saute allègrement à l’an 2004      (3 mai et 14 juin) où les deux lettres d’un corbeau mettent en cause des personnalités industrielles et politiques dans l’affaire des frégates, derrière le paravent de Clearstream. Voici les deux « affaires » en vase communiquant. La suite, nous connaissons.
 
En réalité, il faut être bien clair. Il y a une affaire Clearstream,  mise au jour par Denis Robert et qui dure depuis cinq années maintenant. D’autre part, il y a l’affaire actuelle du « corbeau » (qui accuse des personnes qui auraient bénéficié des services de Clearstream, selon lui) qui est, semble-t-il, une manipulation reliant l’affaire des Frégates et celle de Clearstream. Mais il s’agit bien de trois affaires distinctes, dont les trois développements sont différents, même si, en apparence, des fils se rejoignent parfois.
 
Qui manipule qui ? Le corbeau, manifestement. Les politiques aussi, qui intègrent ces données querelleuses dans leur plan de campagne éléctorale. Les médias, enfin, qui en font leurs choux gras, car je n’ose penser que leur déontologie laissât s’étaler un telle paresse intellectuelle qu’elle les dispense de faire la part des choses et que, par facilité, elle jetât tout ce fatras peu ragoûtant dans un seul pot qualifié d’Affaire Clearstream. Quoique… s’il en était ainsi, cela aurait pour avantage de noyer la véritable Affaire Clearstream, qui, elle, menace encore l’écrivain et journaliste d’investigation Denis Robert.
 
On en pensera ce que l’on voudra, tout cela est nauséabond et nous indique dans quel état se trouve la politique depuis des décennies.